Activité dans la branche des télécommunications
Compte rendu de la réunion
du collectif fédéral du 27 mai 2002
1) Géographie du secteur :
Le secteur des Télécoms compte aujourd'hui plus de 200 000 salariés en France dont 70 000 dépendent de la CCNT et 110 000 sont fonctionnaires.
Sur les 70 000 salariées sous
Convention collective, la moitié sont dans le groupe France Télécom.
En matière de syndicalisation,
l'essentiel des forces syndicales est fonctionnaire à France Télécom. En
matière d'adhésion le poids des salariés sous droit privé (hors fonctionnaire
FTSA) est de plus en plus important. Ainsi en 2001, 357 adhésions dans la
branche hors FTSA, aujourd'hui 110 adhésions avec un retard date à date de 47.
L'essentiel des adhésions vient des centres d'appel et d'Orange.
On peut dire que 80 à 90% de nos
adhérents sont fonctionnaire à FTSA, et 10 à 20 % non fonctionnaires
essentiellement dans les filiales de FT. C'est donc bien avec les
fonctionnaires que nous allons conquérir toute la branche.
Le secteur privé hors FT et ses
filiales représente environ 35 000 salariés (Dont la moitié à Bouygues Télécom
et à Cégétel) voire d'avantage avec l'extension de la CCNT aux métiers de
l'Internet et de l'Audiovisuel réseaux (TDF, Noos ... ).
Pour les prud'hommes, environ 100
000 salariés dépendant de notre champ de syndicalisation sont appelés à voter
(Autre convention, accord d'entreprises, code du travail).
A noter dans ce contexte,
l'unification du patronat des télécommunications: fusion de l'UNETEL (FT et
Cegetel) et de RST (Bouygues et autres), patronat qui se présente sous
l'intitulé du « patronat des Télécoms et de l'Internet ».
2) Activité revendicative :
Il nous faut pointer deux thèmes
récurant pour nous permettre de fédéraliser notre activité dans la branche sans
pour autant nier ou sous estimer les particularités de chaque entreprise.
Le premier thème concerne le droit
à la communication. Le deuxième thème le statut du travail salarié et la
sécurité sociale professionnelle.
Il s'agit de trouver les moyens
d'expression et de communications qui permettent de débattre et d'avoir des
initiatives avec l'ensemble des salariés de la Branche sans couper nos affaires
en deux. Pour faire court : le droit à la communication pour les
fonctionnaires, le statut du travail salarié pour les salariés de droit privé.
Ø
Le Droit à
la communication :
Cette
question ou plutôt cette revendication doit pouvoir concerner l'ensemble des
salariés de la branche pour trouver des propositions revendicatives qui
unissent l'ensemble des salariés qu'il soit à FTSA, à Cégetel, à Bouygues
Télécom ou ailleurs.
Les débats sur cette question et
sur ce que cela induit en matière de service public, de maîtrise publique des
réseaux, de monopole publie doit être l'affaire de tous pour éviter les
divisions entre salariés selon leur statut ou leur entreprise.
Ø
Le statut
du travail salarié :
cet enjeu
revendicatif va être un axe fort de la CGT pendant la campagne des prud'hommes.
Sans
entrer dans le détail du contenu de cette proposition qui engendre la
codification de nouveaux droits individuels et collectifs et une véritable
sécurité sociale professionnelle au même titre qu'il existe une sécurité
sociale pour la santé, la retraite, nous devons nous appuyer sur l'existant
(Statut, Convention ... ) et le non-existant pour là encore rassembler afin
d'améliorer les garanties collectives et individuelles aussi bien pour les
fonctionnaires que les salariées de droit privé.
3) Ebauche d'organisation de notre activité dans la
Branche
Ø
Suivi des
entreprises :
Les
membres du collectif fédéral des Télécoms sont chargés de suivre l'activité
dans les entreprises à taille nationale, voire internationales pour certaines
ou multirégionale pour d'autres en lien avec les syndicats départementaux
d'implantation de sites. Un tableau est fourni en annexe sur ce suivi (Noms et
entreprises).
Ø
Préparation
des élections :
Les
élections ont lieu tous les deux ans (CE, DP). Cela nous met dans une situation
électorale quasi ‑permanente. Un travail de préparation bien en amont
avec les élus et mandatés, les syndiqués, et les syndicats départementaux
concernés est indispensable pour bien organiser ces élections. Dans ce même
contexte se préparent les élections prud'homales.
Ø
Négociation
collective :
La
négociation est un droit du salarié (Droit constitutionnel) et non pas une
faveur du patronat. Si certaines négociations annuelles sont obligatoires, rien
ne nous empêche d'es initier d'autres à tout moment. Soit, sur la base de
revendications propres à l'ensemble de la Branche, soit propre à chaque
entreprise.
Ø
Suivi du
travail et méthode de travail :
Il ne
s'agit pas, depuis le siège de la fédération, de contrôler l'activité de chaque
entreprise et chaque syndicat mais de créer un lien avec le siège fédéral pour
coordonner et impulser avec les syndicats départementaux concernés et les élus
et mandatés une activité revendicative et de syndicalisation inscrite dans la
durée et intégrer dans l'activité des syndicats départementaux, mais tenant
compte de la réalité du droit syndical dans le privé. En matière de
communication, nous devons vérifier que les tracts sont bien distribué dans les
entreprises et penser à construire une expression propre à la Branche dont la
forme et le contenu restent à définir. En matière d'organisation, besoin de
connaître la géographie de l'entreprise (effectifs, types d'emploi,
implantations, syndicalisation...).
Ø
Centralisation
et irrigation des infos :
Afin
d'irriguer au mieux les informations, nous avons besoin de centraliser à la
fédération notamment au pole « Branche des télécommunications » tous les
dossiers et accords d'entreprise en cours de négociation ou finalisés. Cela,
afin de les analyser, de les comparer, et de donner aux élus et mandatés, aux
syndicats départementaux des informations, des comparaisons utiles pour leurs
activités.
Ø
Réseau de
militant :
Nous avons
besoins de recenser et connaître l'ensemble des militants, des élus et des
mandatés de chaque entreprise afin de créer un réseau entre eux et les
structures de la fédération qui permettent d'échanger. de comparer, de
communiquer des informations, des opinions, des propositions revendicatives,
des initiatives d'actions ou de syndicalisations utiles à tous et toutes dans
son entreprise. Nous réfléchissons à un envoi d matériel en direction des élus
et mandatés.
Ø
Formation
syndicale :
Le
collectif fédéral Télécoms en lien avec les syndicats départementaux doit
travailler à recenser les besoins en formation, aussi bien les formations
spécialisées : CE/ECO, IRP; négociation collective, LDAJ, que les formations
générales: Accueil, Niveau 1 et 2. Ces deux types de formation se complètent.
Si la première permet de blinder nos militants, nos élus et nos mandaté, la
seconde n'est pas à négliger car elle permet de s'ouvrir sur notre analyse de
la société et sur nos orientations. 11 s'agit aussi de travailler à
décentraliser certaines formations notamment la journée d'étude IRP (2 stages
sont déjà prévu dans les régions de Bordeaux et Marseille) mais aussi à
proposer des journées d'étude autour des deux thèmes revendicatifs cités plus
haut (Droit à la communication et statut du travail salarié).
Ø
Droit
Syndical :
Le droit
syndical est essentiellement axé sur les élus et mandatés et limité en heures.
Il s'agit d'en tenir compte pour faire participer les militants à l'activité de
la fédération et du syndicat départemental tout en portant l'exigence de droits
syndicaux pour le salarié, le syndiqué et l'organisation syndicale. Nous allons
interpeller le patronat des télécoms dans ce sens. Des points d'appui à partir
de droits obtenus dans certaines entreprises (accord sur le droit syndical à
Orange) existent pour mobiliser et interpeller les patrons sur cette question
dans les entreprises.
Ø
Travail
politique avec nos principaux militants :
Il s'agit de
créer un lien d'échange quasi permanent avec nos principaux militants, en
particulier les Délégués Syndicaux Centraux afin de ne pas les isoler des
décisions et des orientations de notre Fédération. La même chose est à
travailler entres les DS et les syndicats départementaux. Comme il s'agit de
les aider à prendre du recul pour participer à la réflexion collective sur ces
même orientations et décisions ?
Ø
Questions
juridiques :
Elles
prennent de l'importance notamment à cause des agressions du patronat et de
l'absence de rapport de forces. Sans les rejeter ou les minimiser, il s'agit de
travailler bien en amont les dossiers notamment avec le pôle juridique. Il est
vrai que celui ci est de plus en plus sollicite et demande à être renforcé afin
de ne pas s'engager dans des démarches hasardeuses et coûteuses.
Ø
Initiatives
et actions revendicatives :
Nous proposons d'intégrer les entreprises de la branche dans notre démarche d'exigence d'ouverture de négociation sur l'ensemble des revendications : emploi, temps de travail, salaire, condition de travail.... Dans un premier temps et nous l'aborderons à la réunion du 4 juin avec les élus et mandatés, nous proposons d'investir le mois Juin autour des revendications salariales notamment en vue de la tenu de la réunion avec UNETEL RST sur minima salariaux de la CCNT le 5 Juillet 2002. Parallèlement, nous proposons d'interpeller les salariés de la Branche sur les négociations en cours avec le patronat des télécoms sur un accord de branche concernant l'insertion des travailleurs handicapés. En même temps nous devons être attentifs aux restructurations, aux fusions, elles sont de plus en plus violentes et exigent une riposte beaucoup plus importante.